Centaurea niederi

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Centaurea niederi est une espèce de plante à fleurs de la famille des Asteraceae. Elle est endémique de l'Ouest de la Grèce ; elle a été décrite pour la première fois par Theodor von Heldreich en 1860[2]. C'est une espèce en danger.

Description[modifier | modifier le code]

Les feuilles sont blanchâtres et tomenteuses[3].

Les fleurs sont disposées en capitule solitaire dont l'involucre est globuleux et mesure 15 à 20 mm de diamètre. Les fleurs sont roses-poupres ; la plante fleurit d'avril à début juillet[3].

Fleur de Centaurea niederi.

Répartition et habitat[modifier | modifier le code]

L'espèce est rare et ne se trouve que dans trois lieux dans l'ouest de la Grèce centrale (Στερεάς Ελλάδας) et le nord de la péninsule du Péloponnèse[4]. Deux sites se trouvent sur les pentes sud-ouest du mont Arakinthos, notamment dans la gorge de Klisoura, et le troisième près du mont Araxos[3],[5].

Elle pousse dans les crevasses des falaises calcaires à des altitudes de 30 à 150 m. Dans ce même habitat, on trouve également : Silene congesta, Corbeille d'or (Aurinia saxatilis), Centranthe rouge (Centranthus ruber), Ptilostemon chamaepeuce et Euphorbe arborescente (Euphorbia dendroides) [3],[5].

Son habitat est en danger : deux des trois sites où elle pousse sont proches d'une route et le troisième est menacé par une carrière à proximité. Dans son locus classicus (l'endroit où l'espèce a été décrite), on trouve moins de vingt plantes[5].

Menaces et protection[modifier | modifier le code]

L'espèce est considérée comme en danger d'extinction sur la liste rouge de l'UICN.

Elle a fait l'objet d'un plan d'action visant à renforcer ses effectifs dans le cadre de la restauration de l'ancienne carrière d'Araxos menée par le Conservatoire botanique national de Brest et l'Université de Patras (2008-2012)[6].

Elle est cultivée dans moins de 6 jardins dans le monde[7] dont le Conservatoire botanique national de Brest. Elle est également conservée au Patras Botanical Institute[5].

Galerie photos[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 4 septembre 2017
  2. von Heldreich 1860
  3. a b c et d Tan et Latrou 2001
  4. Thanos 2014
  5. a b c et d Phitos et al. 1995
  6. « Rapport d'activité 2011 », sur Conservatoire botanique national de Brest (consulté le )
  7. (en) « Détails de la plante », sur BGCI (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (la) Anonyme, « Zur Flora von Griechenland », Österreichische botanische Zeitschrift, vol. 11, no 9,‎ , p. 299-301
  • (en) E. Boissier, Flora orientalis, sive Enumeratio plantarum in Oriente a Graecia et Aegypto ad Indiae fines hucusque observatarum., H. Georg (Basileae)
  • (en) T. Georgiadis, E. Economidou et D. Christodoulakis, « Flora and vegetation of the Strofilia coastal area (NW Peloponnesos–Greece) », Phyton, no 30,‎ , pp. 15-36
  • [Heldreich1860] T. von Heldreich, Ann. Sci. Nat., Bot. sér. 4, vol. 13, , p. 380Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) E. Kalpoutzakis et Th. Constantinidis, « A new species of Centaurea (sect. Phalolepis, Compositae : Cardueae) from eastern Peloponnisos, Greece », Botanical Journal of the Linnean Society, no 146,‎ , pp. 375-383 (DOI 10.1111/j.1095-8339.2004.00344.x)
  • (en) G. Kyriacos et P. Delipetrou, « Patterns and tratis of the endemic plants of Greece », Botanical Journal of Linnean Society, vol. 162,‎ , pp. 130-422 (DOI 10.1111/j.1095-8339.2010.01025.x, lire en ligne, consulté le )
  • [Phitos] (en) D. Phitos, A. Strid, S. Snogerup et W. Greuter, The Red Data Book of Rare and Threatened Plants of Greece, World Wide Fund for Nature, , 527 p. (ISBN 960-7506-04-9), p. 162-163Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Tan] (en) Kit Tan et Gregoris Latrou (ill. Bent Johnsen), Endemic Plants of Greece : The Peloponnese, Gads Publishers, , 479 p. (ISBN 87-12-03857-1), pp. 382-383Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Thanos] (en) Costas A. Thanos, « In situ and ex situ plant conservation in Greece in the framework of the Global Strategy for Plant Conservation », Bollettino Accademia Gioenia di Scienze Naturali, vol. 47, no 377,‎ , pp. 25-30 (ISSN 0393-7143)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) P. Trigas, S. Tsiftsis, I. Tsiripidis et G. Latrou, « Distribution Patterns and Conservation Perspectives of the Endemic Flora of Peloponnese (Greece) », Folia Geobotanica, vol. 47, no 4,‎ , pp. 421-439

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références taxonomiques[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]